Les lampes allumées

Trois paraboles, trois enseignements: Dans une humble demeure, au bord de la mer, une première communion avait lieu, celle du fils ainé. On ne parlait pas beaucoup chez ces marins au dur labeur ; seules étaient prononcées les paroles strictement nécessaires. Le soir de ce jour-là, le père et le fils étaient assis dans la cabine de leur bateau et tous deux, selon leur habitude, se taisaient. A la fin, le père prend son parti et dit : « Va, allume la lampe. » Le fils obéit en silence, et revient avec la lampe allumée. « Monte, maintenant, et promène la lampe autour du bateau. -Père, dit le fils, elle va s’éteindre ! -Fais ce que je te dit, répond le père, elle ne doit pas s’éteindre. » Le jeune homme se met en route. Un vent frais souffle sur le pont, mais le garçon protège bien sa lampe et la ramène toujours brillante à son père. « Mon fils, dit alors celui-ci, le Seigneur Dieu vient d’allumer dans ton cœur une vive lumière. Prends garde que les tentations ne l’éteignent pas. Un jour viendra où tu devras la rendre allumée à ton Dieu. » Tu es responsable devant Dieu. Trouvera-t-il la foi dans ton cœur quand viendra l’heure suprême ?


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Un voyageur chrétien a raconté la découverte singulière qu’il fit un jour dans un petit village où les traditions se sont conservées depuis le XVIe siècle. I il arriva le soir, tandis que la cloche de l’église sonnait. Le temple était sombre et noir et, le long des ruelles, les fidèles glissaient, portant chacun une petite lampe en bronze d’un modèle très ancien. Se mêlant au flot des arrivants, notre voyageur demanda pourquoi chacun avait sa lampe. Un villageois lui répondit : « Nous n’avons aucun autre moyen d’éclairer notre église. En 1550, quand elle fut bâtie, le seigneur du village décida que chacun apporterait sa lampe. Les lampes appartiennent à l’église, et sont prêtées à chaque fidèle. Nous les allumons à une torche en entrant. – Et, dit l’étranger, cela n’empêche pas les gens de fréquenter les cultes le soir ? - Au contraire, monsieur ; notre église s’appelle l’église des lampes allumées. Chacun s’y rend pour la rendre plus lumineuse, car il sait que, s’il reste chez lui, le temple sera plus sombre et le service plus triste. Le pasteur doit avoir devant lui toutes les lampes allumées et chaque place obscure signifie un absent, un malade ou un deuil. » Tu es responsable de la vie de ton église, Sera-t-elle, par ta fidélité, l’église des lampes allumées ?

 

 

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C’était à Herrnhut, la patrie des Mor aves. Un soir de Noël, pour couronner la fête, on avait remis à chacun des enfants une bougie à porter tout allumée jusque chez lui. Et il fallait voir le soin avec lequel ces petits, sans prêter attention à rien d’autre, partaient dans la nuit, protégeant de leur main, contre les courants d’air et les gouttes de pluie, la flamme vacillante. Quand tu t’associes au culte public de tout ton cœur, il s’allume en toi une lumière. Ne la garde pas pour toi, mais va la porter à d’autres pour qu’il fasse un peu moins sombre dans un foyer et dans le monde. Tu es responsable de ton prochain. Y aurait-il par toi un peu plus de lumière dans la vie des autres ?